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Google menace les sites d'information français




Face aux menaces de "lex Google" en France, le géant américain de l'Internet hausse le ton !... Le groupe menace ainsi, dans un courrier envoyé à plusieurs ministères, de cesser de référencer les sites de presse français si une loi lui imposait de rétribuer les éditeurs pour les informations redirigées sur Google Actualités... Google affirme qu'il "ne peut accepter" de s'acquitter de ces "droits voisins", qui pourraient "mettre en cause l'existence même de Google France et qu'il serait en conséquence contraint de ne plus référencer les sites français" si une loi était adoptée.
Google rappelle qu'il redirige 4 milliards de clics par mois vers les sites des éditeurs français. Pour certains sites, le trafic provenant du moteur de recherche peut même atteindre de 60 à 70% du total... La société américaine précise également qu'une telle loi "aboutirait à limiter l'accès à l'information".
La lettre de Google a fait vivement réagir l'Association de la presse d'information politique et générale, à l'origine du projet de "lex Google" française. La profession se déclare "stupéfaite" et accuse Google de vouloir "étouffer un débat public légitime sur la captation de valeur des contenus presse par les moteurs". De son côté, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a estimé que ce "n'est pas avec des menaces qu'on traite avec un gouvernement", précisant que ce dernier était "au début d'un processus de réflexion" sur le droit voisin.
Le bras de fer entre Google et la presse sur les "droits voisins" se déroule dans plusieurs pays européens, en particulier en Allemagne, dont le gouvernement a été le premier à rédiger une loi obligeant le groupe à rémunérer la presse : Le projet de loi doit encore être adopté par le Bundestag, le parlement allemand. En Belgique, une réflexion en ce sens est aussi en cours...
A Paris, le sujet sera évoqué aujourd'hui à l'occasion d'une réunion prévue entre les dirigeants de Google France et le cabinet de Fleur Pellerin, la ministre chargée de l'Economie numérique... Une réunion au cours de laquelle Google sera aussi rappelé à l'ordre au sujet de sa gestion de la vie privée de ses utilisateurs. Mi-octobre, les 27 autorités européennes de protection des données ont ainsi mis en garde le groupe américain, et lui ont demandé "d'offrir aux utilisateurs un meilleur contrôle de la combinaison de données entre les nombreux services qu'elle propose". Elles veulent aussi que Google modifie les outils utilisés afin d'éviter une collecte excessive de données sur les internautes...

Google menace d'enlever les journaux français de son moteur de recherche



Google menace d'enlever les journaux français de son moteur de recherche

Dans un courrier adressé au gouvernement français, Google menace de ne plus référencer les sites de presse hexagonaux si le projet de taxe visant à faire payer des droits d’auteur aux agrégateurs d’informations était adopté.


 

Après les “pigeons”, c’est un aigle royal américain qui s’en prend au gouvernement français. Jeudi 18 octobre, Google a menacé l’Hexagone de mesures de rétorsion en cas d’adoption de la fameuse "lex Google", une taxe visant à faire payer des droits d’auteur aux agrégateurs d’informations.
 
Dans une missive adressée à plusieurs ministères, et dont a eu connaissance l’AFP, le géant de l’Internet explique qu’il pourrait être contraint de ne plus référencer les contenus des médias français sur son moteur de recherche ainsi que sur Google Actualités.
 
Google en arriverait à une telle extrémité si le gouvernement décide d’adopter une taxe visant à forcer les moteurs de recherche à verser des droits - appelés droits voisins - en cas d'utilisation indirecte de leurs travaux. En clair, cette mesure, défendue par le Syndicat de la presse quotidienne (SPQ), obligerait le géant américain à payer les médias à chaque fois qu’un internaute cliquerait sur un lien renvoyant vers un article de presse français.
 
Une proposition qui a été reprise, mercredi, par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Pour le groupe américain, “l'ambition de ce texte est d'interdire le référencement non rémunéré. Une telle loi aboutirait à limiter l'accès à l'information, à réduire le nombre de sites français référencés sur Internet mais aussi à freiner l'innovation”.
 
Précédents belge et allemand
 
La France n’est pourtant pas le premier pays à envisager une telle mesure. En 2011, Google avait pendant plusieurs jours déréférencé les sites des journaux belges alors que ces derniers demandaient depuis plusieurs années d’être rémunérés en droits d’auteur pour des reprises dans Google Actualités.
 
Mais l’idée française s’inspire directement d’un projet de loi allemand adopté début septembre 2012 par le gouvernement et qui oblige tous les moteurs de recherche à rémunérer les médias en fonction des liens indexés sur le service Actualités. Bien qu’il n’ait toujours pas été approuvé le Parlement allemand, le projet suscite un vif débat outre-Rhin. Les détracteurs de la mesure craignent que la rémunération tirée des activités de Google ne renforce, au final, la dépendance des sites d’information au géant de l’Internet. Pour l’heure, l’intéressé n’a pas menacé de désindexer les sites d’information et s’est contenté d’arguer qu’une telle mesure “limiterait l’accès à l’information”.
 
Il faut dire qu’en France le moteur de recherche n’est pas seulement menacé par cette “lex Google” mais aussi par un amendement au projet de loi de finances 2013 qui prévoit d’instaurer une taxe sur la publicité en ligne. Un tel impôt, s’il était adopté, s’attaquerait au cœur de métier du géant de l’Internet qui tire plus de 90 % de ses revenus de la publicité.